Description
L’imagination est un pays où il pleut (2014)
de Camille Saint-Jacques et François Bouillon
Format 23,5 x 25,5 cm, 56 pages
Tirage de tête 4 exemplaires présentés sous coffret et accompagnés d’une aquarelle originale de François Bouillon: 1400,00 €
Il existe également 329 exemplaires numérotés et signés sous couverture cartonnée et un tirage de tête à 25 exemplaires présentés sous coffret et accompagnés d’une estampe originale numérotée et signée par François Bouillon.
François Bouillon artiste français, né à Limoges en 1944, vit et travaille en région parisienne.
Il a enseigné à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il utilise des matériaux d’origine naturelle (terre, pierre, feu) ou organique (plume, os), joue des dénombrements, des contradictions.
Il utilise également le dessin, la photographie et l’installation. Artiste autodidacte, il développe depuis le début des années 1970, un travail proteïforme complexe. S’inspirant ou réutilisant des objets auxquels il confère une sorte de vertu magique, François Bouillon investit des territoires obscurs. Chaque œuvre s’ajoutant aux précédentes comme dans un puzzle, une narration semble prendre forme, fragile, et souvent pleine d’humour.
Camille Saint-Jacques est né en France en 1956 et vit à Colombes. Depuis sa première exposition à la fin des années 1980, Camille Saint-Jacques a utilisé toutes les techniques et l’on pourrait dire tous les styles. Des peintures sur toile du début, aux tableaux de perle ou à ceux de bois en bas-relief en passant par la sérigraphie ou des pièces sonores, la pratique de cet artiste est heureusement polymorphe, invoquant généreusement des artistes du passé comme Katsushika Hokusai, Grant Wood, William Hogarth ou José Guadalupe Posada avec un refus de l’expressionnisme et de ses contentements égotiques au profit de l’utilisation de thèmes pensés comme universalistes où le langage est souvent au centre et la narration souvent présente par l’intermédiaire de personnages fictionnels emblématiques et symboliques (Mister Nobody, Moonboy, l’Imagicien…). Cette pratique artistique est prolongée par une activité théorique et militante pour essayer de changer ne serait-ce qu’un peu la parole sur l’art, ses modes de diffusion et les entreprises souvent partisanes de légitimation que ce soit avec la création de revues comme Le Journal des expositions ou Post, des créations de structures d’expositions comme L’Atelier parisien ou la création de collections chez différents éditeurs comme Autrement, Max Milo ou Lienart… entreprenant de réfléchir sur l’art à partir des sciences humaines et de thématiques souvent inattendues comme le geste de l’ouvrier, le maquillage ou l’esthétique de la poussière.
Depuis maintenant plus d’une dizaine d’années, si la part théorique est toujours là, les moyens plastiques se sont réduits et l’artiste a fini par se concentrer sur le dessin et la peinture sur papier dans une volonté de réduction liée à une économie de la pratique.
Source : Eric Suchère