» En 1839, Balzac affirme que le thé est « connu depuis une cinquantaine d’années ». Il se trompe ! Mme de Sévigné, Furetière, Richelet, le duc de Saint-Simon en parlaient bien avant. Mais je passe tout à Balzac, car ses approximations pleines de panache m’enchantent et participent à son pouvoir de persuasion ; elles entretiennent d’ailleurs d’harmonieux rapports avec des observations plus rigoureuses et précises, et avec son encyclopédisme pantagruélique. C’est avec les yeux du romancier et un appétit quasiment avide pour les singularités du réel qu’il relève en 1839 dans son Traité des excitants modernes un fait épouvantable de son époque, l’expérience démente des Anglais qui proposent à trois condamnés à mort le choix entre la pendaison et la consommation exclusive, jusqu’à ce que mort s’ensuive, de l’une de ces trois denrées : le chocolat, le café ou le thé. » A qui explore les heures du thé, ainsi que le fait Frédéric Wandelère, ce sont de telles pages, de telles surprises, qui se découvrent. Il sera donc question de littérature bien sûr, mais aussi de botanique, de médecine, de philologie, de géographie…